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Scroller, poster, visionner, partager. Ces gestes du quotidien semblent anodins. Pourtant, ils ont un réel impact sur notre environnement. Ils contribuent à augmenter la pollution numérique. À l’heure où le changement climatique est un véritable enjeu de santé publique, prendre conscience des conséquences de notre consommation digital est essentiel. Quels sont les réseaux sociaux les plus polluants ? Comment limiter l’impact environnemental de ces médias sociaux ? Découvrez les écogestes à adopter pour réduire son bilan carbone.

Pollution numérique et réseaux sociaux

Selon une étude de l’ADEME et de l’Arcep menée en 2022, le numérique est responsable de 3 à 4 % des émissions de gaz à effets de serre dans le monde et 2 % de l’empreinte carbone au niveau national. Ces chiffres sont voués à augmenter au fil des années dû à l’utilisation croissante des réseaux sociaux et d’internet en général. Selon un rapport du Global Carbon Project, si internet était un pays, il serait le quatrième le plus polluant après la Chine, les États-Unis et l’Inde. Mais pourquoi le numérique a-t-il un bilan carbone aussi néfaste ? La pollution numérique est définie comme l’impact environnemental de l’ensemble du cycle de vie d’un appareil connecté. Il existe trois facteurs de pollution numérique :

  1. La fabrication des appareils connectés. Cette dernière correspond à 73 % du bilan carbone du cycle de vie d’un objet connecté.
  2. Les clouds et datacenters. Ces centres de stockage physique sont extrêmement énergivores. Ils servent à stocker toutes les données produites par internet et les réseaux sociaux. Ils nécessitent une alimentation constante en électricité afin de permettre un accès aux médias en ligne 24 h / 24.
  3. La fin de vie des terminaux numériques. Les smartphones et tablettes, pour ne citer qu’eux, ont une durée d’utilisation assez courte. Ils finissent, pour la plupart, dans une décharge à ciel ouvert à l’autre bout du monde. Certaines matières premières ne peuvent pas être recyclées.

Tour d’horizon des réseaux sociaux les plus polluants

Les réseaux sociaux sont également source de pollution. Vous pensiez que consommer des vidéos sur TikTok ou préparer votre futur voyage sur Pinterest n’avait pas d’impact sur la planète ? Contrairement à ce que l’on croit, la dématérialisation requiert de la matière et de l’énergie. GreenSpector a testé dix applications pour les comparer en termes d’impact carbone, de consommation d’énergie et de données échangées : Facebook, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Reddit, Snapchat, TikTok, Twitch, Twitter et YouTube. 

L’impact carbone des fils d’actualités des réseaux sociaux

Selon l’étude, TikTok, Reddit et Pinterest occupent le podium des mauvais élèves avec un impact carbone lourd. YouTube, Twitter et Twitch sont les moins polluants. Si l’on fait la moyenne de l’impact carbone des dix applications, cela correspond à 60 kgEqCO2 par utilisateur par an, soit l’équivalent de 535 km effectués en véhicule léger moyen en France. Visionner la dernière chorégraphie à la mode, n’est finalement pas si anodin…

La consommation d’énergie des fils d’actualité des applications de réseaux sociaux

TikTok, Facebook et Snapchat sont de mauvais élèves en termes de consommation d’énergie. Le fil d’actualité de TikTok consomme 1,8 fois plus d’énergie que YouTube ! Bon à savoir : depuis 2010, Greenpeace pousse les géants du net à alimenter leurs centres de données aux énergies renouvelables. Facebook, YouTube, WhatsApp, Instagram et d’autres se sont déjà engagés. Découvrez si vos applications préférées sont passées du côté vert de la force !

Les données échangées des fils d’actualité des applications de réseaux sociaux (Mo)

En termes de données échangées, les fils d’actualités de Reddit, TikTok et Pinterest sont les moins bien notés. YouTube, Twitter et Twitch se placent du côté des bons élèves. D’après les résultats de l’étude, le réseau social chinois est extrêmement énergivore.

Réseaux sociaux polluants, comment limiter son impact environnemental ?

Quelle est la solution ? Devons-nous arrêter de consommer les réseaux sociaux ? Chacun est libre de faire ses propres choix en connaissance de cause. Si vous ne pouvez pas vous passer de scroller quelques heures dans la journée, et on vous comprend, voici quelques solutions pour limiter votre impact.

En tant que consommateur

En tant que consommateur lambda, il existe quelques astuces à adopter pour limiter l’impact environnemental des réseaux sociaux.

  • Limitez votre consommation. Pour un petit coup de pouce, utilisez « limite d’app’ » sur iPhone ou l’application « bien-être numérique » sur Google. Ces outils permettent de gérer le temps passé sur un réseau social ou une application. Pratique, si vous avez du mal à contrôler votre utilisation de TikTok.
  • Pensez à baisser la qualité des vidéos visionnées sur les plateformes de vidéos streaming. Saviez-vous que passer une vidéo en 1 080 p à 720 p sur YouTube a un réel impact sur l’année ? 
  • Bloquez la lecture automatique sur des réseaux sociaux comme Facebook ou YouTube. 
  • Choisissez la sobriété éditoriale. Évitez de poster pour poster. Préférez la qualité à la quantité. 
  • Faites un tour sur le site Comparethemarket. Il propose un calculateur d’empreinte carbone des réseaux sociaux. Il suffit d’entrer le nombre de minutes passées par jour devant chaque application pour découvrir la quantité de CO2 émise. Libre à vous de décider de réduire le temps passé sur les applications avec le plus grand impact.

En tant qu’entreprise

Vous pouvez également faire des choix qui diminueront l’impact de votre société.

  • Ne vous dispersez pas sur tous les réseaux sociaux. Choisissez ceux qu’utilisent vos prospects. Pour cela, il est important de définir votre persona, le profil type de votre client idéal, et d’élaborer une stratégie de communication cohérente. Une fois votre audience déterminée, optez pour les plateformes qui correspondent aux messages que vous souhaitez transmettre. Adaptez votre message à chaque réseau afin de créer de la valeur ajoutée. Vous éviterez ainsi de produire des posts que personne ne lie et qui sont source de pollution. 
  • Optimisez vos vidéos : limitez la très haute définition et réduisez le poids de la vidéo en la compressant. Il existe une multitude de tutoriels sur Internet.
  • Communiquez sur votre engagement : lancer des challenges, rappelez des gestes écoresponsables, créer des événements pour une cause environnementale. Soyez acteur d’initiative positive sans passer par la case éco-anxiété.

Les réseaux sociaux polluent. Prendre conscience des conséquences du numérique sur notre environnement est primordial. Pour limiter l’impact des réseaux sociaux polluants, nous pouvons mettre en place des écogestes à notre échelle. Les médias sociaux sont, également, vecteurs d’initiatives à impact positif comme #FillTheBottle. Ils informent sur le changement climatique et mettent en avant des actions locales ou individuelles sur des médias comme Brut ou Vakita.