Tandis que les canicules se font de plus en plus rapprochées et que la sécheresse sévit dans l’hexagone, les étiages, débits exceptionnellement faibles d’un cours d’eau, sont de plus en plus visibles. En France, c’est l’Observatoire national des étiages qui surveille l’assèchement des petits cours d’eau en période estivale à travers un réseau de 3235 points répartis sur 94 départements de métropole.
En France, l’observatoire national des étiages (Onde) produit des données qui sont des « observations visuelles réalisées par les agents départementaux de l’Office français de la biodiversité (OFB) pendant la période estivale sur l’écoulement des cours d’eau » d’après le site internet officiel. Cet observatoire produit des suivis usuels mensuels de mai à septembre, chaque année.
Sur une carte, on peut observer les endroits où l’écoulement de l’eau est visible et continu, là où il est non visible – il n’y a pas d’écoulement mais des flaques – et enfin là où il y a des assecs, c’est-à-dire le cas le plus extrême, quand il n’y a plus d’eau qui s’écoule et que le lit de la rivière est asséché.
Il est su qu’à chaque été, le débit des petits cours d’eau baisse. Le site www.eaufrance.fr explique : « La hauteur d’eau diminue, la température de l’eau augmente, sa qualité se dégrade et la vie qu’elle abrite est modifiée. L’écoulement du cours d’eau peut même être interrompu ».
Même s’il s’agit, au départ, de phénomènes naturels, ces assèchements des cours d’eau sont, malheureusement, amplifiés par l’activité humaine comme pour « l’irrigation ou l’alimentation en eau potable ». Cela a bien entendu des conséquences délétères sur la faune et la flore aquatique.
Pour les mesures effectuées de 2012 à 2021, le constat est sans appel. De plus en plus de rivières sont asséchées – formation s’assecs qui restent tels quels – et les fins d’été sont de plus en plus sèches.
Pour conclure, cet observatoire aide à la gestion des situations de sécheresse pour permettre, comme c’est le cas chaque année dans certaines communes, des restrictions d’eau si besoin. Les connaissances issues de ces suivis usuels permettent aussi de mieux comprendre les relations entre rivières et napes d’eau souterraines.