La solastalgie vient du mot anglais « solace » qui veut dire réconfort et de « algie » qui signifie « la douleur ». En réalité, ce terme est un néologisme, mis au point par Glenn Albrecht, philosophe de l’environnement. Il définit la souffrance psychologique par rapport à la destruction d’éléments familiers de son environnement. Comme le dit si bien Eléonore Solé, journaliste scientifique, « la solastalgie est une détresse profonde causée par les changements perçus comme irréversibles de notre environnement ». Elle associe d’ailleurs la solastalgie à un stress pré-traumatique. Les maux sont nombreux : stress, anxiété, voire même dépression.
La jeune militante écologiste qui s’était attachée au filet lors de la demi-finale hommes Cilic-Ruud de l’édition 2022 de Roland Garros peut être un exemple de ce que l’éco-anxiété donne, ce sentiment d’impuissance menant à des opérations coup de poing.
Comme le disait le président Jacques Chirac au IVème sommet de la Terre, à Johannesbourg, en 2002 : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». La solastalgie est vraiment un terme d’actualité alors que de plus en plus de manifestations pour le climat ont lieu dans le monde. Aussi, plusieurs films ou documentaires (comme ceux de Cyril Dion) interrogent et alertent sur le vivant.
Les initiatives politiques peinent néanmoins. Elles ne sont pas assez fortes par rapport au chaos qui rêgne pour les populations terrestres.