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Soit prêt de 800 kilomètres séparent Marseille de Paris, le mois dernier deux amis se sont lancé le défi de ramasser des masques jetables aux bords des routes de France.

Il s’agit pour ces militants écologistes d’une action de sensibilisation à l’impact écologique de leurs utilisations. Depuis leurs départs, Edmund Platt et Frédéric Munsch ont trouvé plus de 3000 masques par terre…

Plus d’informations sont disponibles ici

Les masques,  une protection à double tranchant…

Certes ils nous sont très utiles pour nous protéger d’une part de la pollution atmosphérique et d’autre part contre d’éventuelles infections, comme en ce moment du Covid-19 mais ils sont très polluants pour notre environnement.

En effet, un grand nombre de personnes ne doutent que la forte augmentation des ventes de masques, ainsi que l’utilisation de masques jetables, de gants et d’autres équipements sont néfastes pour notre environnement.

À partir de quoi nos masques sont- ils fabriqués ? 

C’est simple : un masque dispose d’énormément de composants.

Pour commencer la tige centrale est en fer ou en aluminium. Les élastiques sont constitués de caoutchouc ou élastomère qui est un dérivé du caoutchouc mélangé à de la fibre. Ensuite il y a la matière centrale. Celle-ci se forme à partir de matières premières comme des hydrocarbures, du pétrole mais aussi du gaz naturel qui sont ensuite transformés en usines pour créer des composants précieux pour l’industrie chimique comme l’éthylène et le propylène. Ces composants sont ensuite polymérisés pour créer du polypropylène et du polyéthylène qui est la matière plastique la plus utilisée au monde. Pour finir, les granules obtenues sont envoyées en usine pour être transformées en rubans de textile non tissés. Par la suite l’assemblage des masques est fait puis ils sont expédiés.

Le port du masque est tout de même conseillé, voire obligatoire selon où l’on se situe mais il faut savoir qu’un masque jeté par terre met 450 ans à se dégrader dans la nature et en plus de ça, ils laissent des microparticules nocives pour l’environnement.

C’est pour cela que ces deux militants écologiques ont décidé de mettre en avant une démarche écologique. 

Une opération de sensibilisation

 Cette mission s’appelle « La marche aux déchets », menée par l’association 1 déchet par jour, créée par un des militants. Le but de l’association est de ramasser un déchet par jour, un concept original pour sensibiliser les plus jeunes à la pollution dite “sauvage”. Cette action a été pensée car les masques jetables constituent un risque de sur-pollution. 

L’ONU avait  annoncé que, 75% des masques jetables risquent de se retrouver dans des décharges, ou dans les mers (Journal de l’ONU, 29 juillet 2020) et donc constituer un risque de sur-pollution car le polypropylène, matière plastique constituant les masques à usage unique n’est pas biodégradable.

 Aujourd’hui, les deux amis ont déjà ramassé plus de 3500 masques.

Ils en profitent également pour passer dans  les écoles, afin de sensibiliser les plus jeunes à la pollution sauvage et en même temps de présenter leur projet 1 déchet par jour.

 Cette marche devrait se terminer le 19 novembre.

De plus, cette mission permet également de sensibiliser , en ramassant 1 déchet par jour, même pendant le confinement, ça permet de se promener autour d’un km et de faire du bien à la planète.