La période est à l’amoncellement de projets pharaoniques et nocifs pour la planète. Après la Coupe du monde 2022, organisée au Qatar, et payée d’un lourd bilan humain et écologique, une nouvelle aberration écologique a été annoncée : l’organisation par l’Arabie Saoudite des jeux asiatiques d’hiver 2029.
Le Comité Olympique d’Asie (COM) – qui a annoncé cette décision prise à l’unanimité à Phnom Penh (Cambodge) – a précisé les compétitions au programme : ski, snowboard, hockey sur glace et patinage artistique. En tout, il s’agira de 47 épreuves, dont 28 sur neige et 19 sur glace.
Neom est le nom de la mégalopole futuriste qui va être créée à partir de zéro, dans le Royaume du prince héritier Mohammed ben Salmane, pour accueillir ces Jeux. Le site de officiel du projet Neom précise la localisation de la région montagneuse Trojenan, dans le sud-ouest du pays : « Situé à 50 km de la côte du golfe d’Aqaba, au cœur de notre région naturelle, Trojena fait partie du plan régional de Neom et offre des altitudes allant de 1 500 à 2 600 m sur une superficie de près de 60 kilomètres carrés ».
Comme au Qatar, quasiment tout sera créé artificiellement : des pistes de ski au lac artificiel d’eau douce en passant par les luxueux habitats pouvant accueillir les sportifs et la clientèle.
L’objectif du prince héritier Mohammed ben Salmane est de « redéfinir le touriste de montagne dans le monde » toujours dans l’optique du plan de développement « Vision 2030 » servant à diversifier l’économie de l’Arabie Saoudite. Elle dépend très majoritairement du pétrole actuellement, et le prince hériter souhaite la réorienter sur des évènements internationaux.
Des voix se lèvent déjà dans les cercles politiques français pour dénoncer les problèmes liés au climat dans ce pays du Golfe où le mercure dépasse souvent les 40 degrés sur de longues périodes.
De plus, les violations des Droits de l’homme dans le royaume du golfe sont souvent pointés du doigt par la communauté internationale, de même que le musellement des dissidents politiques.